English version below
La semaine dernière, je vous ai expliqué
comment faire du tofu, pas à pas. Aujourd'hui, c'est au tour des laits végétaux, avec
un Soyabella. Plusieurs d'entre vous m'ont demandé des informations plus précises sur cette machine, quant à sa manipulation et ses potentialités. J'espère que ce post vous éclairera un peu plus.
Lait de soja
Le Soyabella permet de réaliser des laits de légumineuses et de céréales à chaud en 15 minutes. Les laits d'oléagineux s'élaborent en un temps encore plus record (moins d'une minute) car le broyage des noix est à froid. Outre ces classiques, il est possible de préparer
des soupes et
des bouillons, ainsi que de
réduire en poudre des graines diverses.
Pourquoi avoir choisi un Soyabella plutôt qu'un Soy Quick ? Parce que j'ai été convaincu par
ce post-ci et
celui-là. Mon partenariat avec la boutique
Bien et Bio n'a fait qu'accélérer une acquisition qui était déjà envisagée. A mon grand plaisir !
Okara (de soja)
Produire ses propres laits végétaux allège ses poubelles en tetra-brick. C'est aussi très économique, puisqu'il faut environ 90 g de graines pour 1 l de lait végétal. Un litre de lait de soja ne coûte donc plus qu'une trentaine de cents, et un lait d'amande autour de 1,40 €. Je vous laisse comparer avec les prix du commerce. Bien entendu la machine a elle-même un prix et sera rentabilisée en fonction de votre utilisation.
Lorsque l'on produit un lait végétal, manuellement ou avec une machine, on obtient en outre ce que l'on appelle "l'okara", c'est-à-dire une purée de graines (généralement de soja), pleine de nutriments et de fibres. En soi, l'okara de soja est un aliment plus complet que le tofu, ce serait dommage de le jeter. Cette purée se transforme en pâté végétal, elle s'incopore entre autres dans des pains, gâteaux et galettes végétales. Quand je pense maintenant à tout ces laits de soja et tofu produits industriellement, je me demande où passe leur okara. Je crains qu'il soit en partie ou majoritairement revendu aux industries de la viande, très friandes en soja... Une raison de plus pour promouvoir le lait de soja DIY ! Quoiqu'il en soit, si vous avez des informations à ce sujet, je vous remercie d'avance.

Comment s'y prend-on, donc, avec le Soyabella ? Dans ce billet, je vais m'en tenir aux modes d'emploi pour 3 laits parmi les plus connus : les laits de soja, de riz et d'amande. Chacun de ces laits illustrant les modes d'emploi respectivement des laits de légumineuses, de céréales et d'oléagineux. Par la suite, quand je vous présenterai un lait d'une graine spécifique, je me réfèrerai à ce post pour vous en donner sa recette. Ce sera plus simple. Même si vous aurez parfois droit à des logiques étranges, comme par exemple celle d'une céréale germée qui se prépare comme un oléagineux.
On mesure d'abord ses graines grâce à un petit verre gradué. En général, il faut à peu près 90 g de soja, de riz ou d'amandes pour 1 l d'eau. On rince puis on trempe les graines au minimum 4 h et de préférence toute une nuit.
Au matin, on égoutte et on met les graines dans un des deux filtres du Soyabella. Le riz ira dans le filtre spécial "riz", tandis qu'amandes et soja iront dans le filtre spécial "soja". On fixe le filtre sur la tête de l'appareil, grâce à une légère rotation. On verse de l'eau froide dans la cuve (entre 0,8 l et 1,3 l).
On pose la tête de l'appareil sur la cuve et on branche sur une prise électrique. On sélectionne MILK pour un lait de soja ou de riz. Dans ce cas, la machine va chauffer l'eau et broyer les graines. Au bout de 15 minutes, elle bippera pour signaler la fin du programme. Pour un lait d'amande, on appuie sur MILL. Le Soyabella va alors broyer les graines pendant 10 secondes. On répète l'opération jusqu'à obtention d'un lait à la consistance souhaitée (entre 5 et 10 fois selon les graines). Pour les curieux, la touche PASTE sert aux
soupes et
bouillons.

Dès que le programme est fini, on débranche la machine et on désolidarise sa tête de la cuve. Si le programme était à chaud, il faut prendre garde à ne pas se brûler. Pour cela, je soulève légèrement la tête du côté de la poignée, puis l'agrippe du côté des boutons. La tête se pose ensuite dans un récipient en plastique prévu à cet effet. Un petit tour de main et on détache la tête du filtre. On peut récupérer le lait d'un côté, l'okara d'un autre. Le lait présente généralement une mousse à sa surface, elle se retire à la cuiller. Eventuellement, on filtrera le lait à nouveau à l'aide d'une étamine (surtout si le lait est destiné à la réalisation du tofu ou de yaourts).
Dès que possible, on nettoie les lames, le filtre et l'intérieur de la cuve, minutieusement, à l'aide d'une éponge et d'une petite brosse. Pour vous donner une idée, la récolte du lait et de l'okara + le nettoyage de la machine me prennent 8 minutes en moyenne.
Lait de riz avec son okara
Et le goût dans tout ça ? Il est plus délicat que celui des laits végétaux du commerce, et en même temps la saveur des graines est plus nette. Si l'on souhaite, il reste possible d'ajouter 1 petite pincée de sel et 2/3 de cuiller à café de sirop d'agave dans un litre de lait "maison". Personnellement, je ne le fais pas à chaque fois, cela dépend plus de mon humeur que d'autre chose.
Lait d'amande avec son okara
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Last week, I showed you how to make tofu. Today, I focus on how to make plant milk with a Soyabella. Some of you asked for more details about how this machine works. I hope this post will help you to make your mind.
A Soyabella makes soy and grain milks in 15 minutes. The nut milk are made cold, so the process doesn't require more than 1 minute. For whichever milk producing, we also get an interesting sub-product: the okara. It is full of nutrients and fiber. Compared to tofu, the soy okara is richer. I always keep it to make hummus, or to include in various recipes. Now that I'm more familiar with this okara, I wonder where the okara produced with industrial plant milks goes... I fear it is just sold to meat industry (which is so hungry of soy products!). If you've got more information about this subject, thanks in advance.
Home-made plant milks are also cheap and helps to reduce packaging, as we only need few seeds and water.
On this post, I only show you the recipes of 3 basic milks: soy, rice and almond. There are representative of the legumes, grains and nut milks recipes.
Recipes: with a special glass, measure the seeds (about 90g of soy, or rice, or almonds). Rinse and soak for at least 4 hours (one night is better). The next day, drain and put the seeds inside one of the two filters: the soy and almonds will go in the Soy Filter, while the rice will go in the Rice Filter. Attach the filter to the head of the machine and pour 0,8 to 1,3 l into the bowl of the machine. Close and plug. For rice and soy milks, select the MILK button: a hot milk will be done after 15 minutes. For almond milk, select MILL: the almonds will be blended for 10 seconds, repeat until you obtain the milk you like (5 to 10 times, depending of the nuts). Your milks are already done! Now you can collect the milk in the bowl, and the okara in the filter. Wash cautiously.