Aujourd’hui nous sommes le 8 mars, la Journée des femmes. A vrai dire, je n’ai jamais été très portée sur ce genre de Journées. Que fait-on les autres jours de l’année ? Mais si ces Journées sont l’occasion de renforcer des actions continues, alors je suis pour, et profite de cette journée pour relayer l’appel d’Italien(ne)s en faveur de l’avortement.
On associe régulièrement le végéta*isme à une défense pour la Vie à tout prix. C’est vrai pour certain(e)s, faux pour d’autres. Je ne verse jamais de petite larme avant de tronçonner et d’ébouillanter mes poireaux ; par contre je n’accepte pas que un(e) individu(e), quelque soit son appartenance, son statut, son espèce, etc. exploite un(e) autre individu(e). Rien ne le justifie si ce n’est la loi du fort.
La question de l’avortement pose très souvent question car il s’agit d’un choix de vie ou de mort, émanant d’être sentiens sur un être en devenir. Le site italien DonneEanimali (en italien, français et anglais) explique très bien pourquoi être pro-choix est en parfaite cohérence avec le fait d’être végé pour les animaux. Si bien d'ailleurs que je vous renvoie directement à son argumentaire :
« Nous savons que notre idée que des vies non humaines adultes sont plus dignes de respect que d'autres vies humaines purement potentielles pourrait nous valoir l'accusation d'être « anti-humain-e-s ». Nous rejetons fermement cette accusation, pour deux raisons.
Premièrement, parce que l'interruption de la grossesse est un cas de conflit entre les intérêts de deux vies humaines, dont une – celle du fœtus – est une simple existence biologique, alors que l'autre – celle de la mère – est une existence historique, avec un passé et des projets personnels : en soutenant le droit de la femme à avorter si elle l'estime nécessaire, nous reconnaissons une valeur à sa capacité de faire des choix responsables concernant sa maternité. Dans l'alimentation carnée, au contraire, le conflit d'intérêts est tellement disproportionné – la vie de l'animal mangé contre une simple question d'habitude et/ou de goût de l'humain qui le mange – qu'une priorité attribuée à l'humain ne reconnaîtrait d'autre valeur que celle de la cruauté inutile.
Deuxièmement, parce qu'en critiquant l'élevage des animaux visant à les transformer en produits à manger, nous nous opposons à l'idée malsaine selon laquelle ils n'existent qu'en tant qu'exemplaires de certaines fonctions biologiques (se reproduire et s'engraisser) et non en tant qu'individus. Sur la base de cette critique, nous reconnaissons la même idée malsaine à l'œuvre dans le discours de ceux qui veulent empêcher la femme de décider si elle veut ou non être mère ; ce discours nie la dimension émotionnelle de la maternité et la réduit à la production de fœtus à défendre à tout prix, et enchaîne la femme à sa fonction biologique de récipient procréateur, refusant de voir en elle un individu avec mille capacités et désirs. Ce n'est pas une coïncidence si l'idéologie patriarcale a toujours lié étroitement féminité et animalité : nous, nous voulons libérer de son joug et l'une et l'autre. »
Depuis quelques mois, le débat sur l'avortement s'est réouvert en Italie (vous trouverez un résumé de la situation dans cet article de Libération). Les femmes sont retournées dans les rues non seulement pour défendre leur droit à la liberté de choix face à l'enfantement mais aussi pour réaffirmer l'importance de la prévention et de l'éducation concernant sexualité et procréation.
Un appel à manifester a été lancé. Quel que soit votre Pays, vous pouvez soutenir cette action en écrivant à info(chez)donneanimali(point)org. N’oubliez pas de transmettre vos nom, prénom et ville.
Pour aller plus loin
- informations sur l’avortement ici ou là.
-Le livre Végétari’elles, paroles de femmes autour du végétarisme (informations et/ou téléchargement ici.
- un débat sur cette question est prévu aux prochaines Estivales sur la question animale.
On associe régulièrement le végéta*isme à une défense pour la Vie à tout prix. C’est vrai pour certain(e)s, faux pour d’autres. Je ne verse jamais de petite larme avant de tronçonner et d’ébouillanter mes poireaux ; par contre je n’accepte pas que un(e) individu(e), quelque soit son appartenance, son statut, son espèce, etc. exploite un(e) autre individu(e). Rien ne le justifie si ce n’est la loi du fort.
La question de l’avortement pose très souvent question car il s’agit d’un choix de vie ou de mort, émanant d’être sentiens sur un être en devenir. Le site italien DonneEanimali (en italien, français et anglais) explique très bien pourquoi être pro-choix est en parfaite cohérence avec le fait d’être végé pour les animaux. Si bien d'ailleurs que je vous renvoie directement à son argumentaire :
« Nous savons que notre idée que des vies non humaines adultes sont plus dignes de respect que d'autres vies humaines purement potentielles pourrait nous valoir l'accusation d'être « anti-humain-e-s ». Nous rejetons fermement cette accusation, pour deux raisons.
Premièrement, parce que l'interruption de la grossesse est un cas de conflit entre les intérêts de deux vies humaines, dont une – celle du fœtus – est une simple existence biologique, alors que l'autre – celle de la mère – est une existence historique, avec un passé et des projets personnels : en soutenant le droit de la femme à avorter si elle l'estime nécessaire, nous reconnaissons une valeur à sa capacité de faire des choix responsables concernant sa maternité. Dans l'alimentation carnée, au contraire, le conflit d'intérêts est tellement disproportionné – la vie de l'animal mangé contre une simple question d'habitude et/ou de goût de l'humain qui le mange – qu'une priorité attribuée à l'humain ne reconnaîtrait d'autre valeur que celle de la cruauté inutile.
Deuxièmement, parce qu'en critiquant l'élevage des animaux visant à les transformer en produits à manger, nous nous opposons à l'idée malsaine selon laquelle ils n'existent qu'en tant qu'exemplaires de certaines fonctions biologiques (se reproduire et s'engraisser) et non en tant qu'individus. Sur la base de cette critique, nous reconnaissons la même idée malsaine à l'œuvre dans le discours de ceux qui veulent empêcher la femme de décider si elle veut ou non être mère ; ce discours nie la dimension émotionnelle de la maternité et la réduit à la production de fœtus à défendre à tout prix, et enchaîne la femme à sa fonction biologique de récipient procréateur, refusant de voir en elle un individu avec mille capacités et désirs. Ce n'est pas une coïncidence si l'idéologie patriarcale a toujours lié étroitement féminité et animalité : nous, nous voulons libérer de son joug et l'une et l'autre. »
Depuis quelques mois, le débat sur l'avortement s'est réouvert en Italie (vous trouverez un résumé de la situation dans cet article de Libération). Les femmes sont retournées dans les rues non seulement pour défendre leur droit à la liberté de choix face à l'enfantement mais aussi pour réaffirmer l'importance de la prévention et de l'éducation concernant sexualité et procréation.
Un appel à manifester a été lancé. Quel que soit votre Pays, vous pouvez soutenir cette action en écrivant à info(chez)donneanimali(point)org. N’oubliez pas de transmettre vos nom, prénom et ville.
Pour aller plus loin
- informations sur l’avortement ici ou là.
-Le livre Végétari’elles, paroles de femmes autour du végétarisme (informations et/ou téléchargement ici.
- un débat sur cette question est prévu aux prochaines Estivales sur la question animale.
photo : Women on Waves
2 commentaires:
Merci pour ces liens si utiles! Je vais visiter le site sans tarder! Il est vrai que très souvent tout se résume à une seule idée: avoir le choix de décider de son propre destin.
De rien. C'est grâce à cette pétition que j'ai moi-même découvert le site donnEanimale. Avec plaisir d'ailleurs.
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