En écho à l’action Le sang des bêtes controversée sur ce blog, un article de Guillaume Fraissard, paru dans le Monde de dimanche 25-lundi 26 février sur un happening nommé Opération-Barquette. Pourquoi choisir de vous parler de cet article plutôt que du happening en lui-même ? Tout simplement car il me semble que des questions y sont posées, des questions qui avaient justement été soulevées dans les commentaires du post Le sang des bêtes : quel type d’actions mener en faveur du végétarisme ? Choquer le public fait-il avancer les choses ? Exposer du sang, même s’il n’est que faux, ne violente-il pas le public au risque de le détourner des messages véhiculés par les actions ? Questions posées ne signifie pas réponses données, cela va sans dire, et il en va de même pour ce post-ci.
Guillaume Froissard intervient dans la rubrique « La fabrique de l’info » du Monde. Il a choisi de traiter l’Opération-barquette, et notamment celle qui a eu lieu Place Saint-Michel, à Paris, le 22 février dernier, car elle met les journalistes et photographes dans une situation inconfortable : en écrivant ou prenant des photos, ils ne feraient après tout que relayer la communication des militants. Cela ne me semble pas faux, et suis bien satisfaite que Le Monde et Libération, entre autres, aient jugé bon d’insérer un compte-rendu de l’événement dans leur quotidien.
Guillaume Froissard intervient dans la rubrique « La fabrique de l’info » du Monde. Il a choisi de traiter l’Opération-barquette, et notamment celle qui a eu lieu Place Saint-Michel, à Paris, le 22 février dernier, car elle met les journalistes et photographes dans une situation inconfortable : en écrivant ou prenant des photos, ils ne feraient après tout que relayer la communication des militants. Cela ne me semble pas faux, et suis bien satisfaite que Le Monde et Libération, entre autres, aient jugé bon d’insérer un compte-rendu de l’événement dans leur quotidien.
De quoi s’agit-il au fait ? D’une action initiée par l’association Alternativa para la Liberacion Animal, et reprise depuis par d’autres structures pour son efficacité redoutable. Un homme et une femme se déshabillent, s’enduisent de peinture rouge, puis s’enferment dans des barquettes, à l’image des morceaux de viande sous plastique vendus en grandes surfaces. Pour parachever l’évocation, un film de cellophane les recouvre, avec une belle étiquette code-barres. Sur la Place Saint-Michel, on pouvait y lire « 3 millions d’animaux sont tués chaque jour en France » et l’adresse du site de l’association organisatrice, Mangez végétarien. A côté, d’autres personnes portent des pancartes ou diffusent des tracts qui dénoncent la souffrance infligée aux animaux, notamment à ceux dits de boucherie.
Quelques réactions, tirées de l’article de Guillaume Fraissard :
+ « Il y avait beaucoup de photographes. Deux équipes de télévision étaient aussi présentes. », explique-[Martin Bureau, photographe]
+ « Sur la place Saint-Michel, la démonstration sanguinolente ne laisse pas indifférent. « Il y avait beaucoup de touristes qui prenaient des photos avec leur téléphone mobile, raconte Martin Bureau. Une vieille dame est passée et s’est montrée scandalisée, en expliquant qu’elle avait connu la guerre et qu’elle n’avait pas toujours eu la chance de manger de la viande. » D’autres spectateurs, comme le rapporte Libération dans son édition du 23 février avec un article et une photo prise par Guillaume binet, se montre plus compréhensifs et encouragent ce type d’actions qui se voient. »
+ Si elles ne sont pas souvent reprises dans la presse, les photos de ce genre d’évènements – dont certaines sont prises par un photographe membre du groupe ou de l’association qui les organise – circulent ensuite beaucoup sur Internet. « On les retrouve dans les classements des photos-chocs de la semaine sur certains sites. Elles servent aussi à alimenter le matériel de communication militant. » Mais vendredi 23 février, les photos de la place Saint-Michel n’étaient pas en ligne sur le site mangez-végétarien.com
Quelques réactions, tirées de l’article de Guillaume Fraissard :
+ « Il y avait beaucoup de photographes. Deux équipes de télévision étaient aussi présentes. », explique-[Martin Bureau, photographe]
+ « Sur la place Saint-Michel, la démonstration sanguinolente ne laisse pas indifférent. « Il y avait beaucoup de touristes qui prenaient des photos avec leur téléphone mobile, raconte Martin Bureau. Une vieille dame est passée et s’est montrée scandalisée, en expliquant qu’elle avait connu la guerre et qu’elle n’avait pas toujours eu la chance de manger de la viande. » D’autres spectateurs, comme le rapporte Libération dans son édition du 23 février avec un article et une photo prise par Guillaume binet, se montre plus compréhensifs et encouragent ce type d’actions qui se voient. »
+ Si elles ne sont pas souvent reprises dans la presse, les photos de ce genre d’évènements – dont certaines sont prises par un photographe membre du groupe ou de l’association qui les organise – circulent ensuite beaucoup sur Internet. « On les retrouve dans les classements des photos-chocs de la semaine sur certains sites. Elles servent aussi à alimenter le matériel de communication militant. » Mais vendredi 23 février, les photos de la place Saint-Michel n’étaient pas en ligne sur le site mangez-végétarien.com
Des photos de Pierre-Hervé Vérant sont néanmoins visibles sur internet.
Cette même Opération-barquette a été lancée en janvier à Rennes, grâce à l’association Révégez-vous. Compte-rendu, ici.
Une fois encore, si quelques individu(e)s ont mal réagi, la majorité des passant(e)s a accueilli le message avec curiosité et intérêt. Les médias ont également suivi, diffusant ensuite malgré eux l’information...
Alors qu’en penser ?
Photos par Révégez-vous
6 commentaires:
j'ai eu la même idée que beaucoup de gens, je trouvais ça choquant au début, mais après j'ai reflechit...on voit la même chose dans les supermarchés...on nous oblige bien aussi de voir des morceaux d'animaux, des cadavres, plein de sang dans des barquettes dans les supermarchés...et là, on ne dit rien, mais quand ça touche les humains, ce serait plus grave? et pourquoi? Les animaux ne peuvent pas parler, nous si...et je trouve qu'on a le devoir de nous exprimer en leur nom....et je compte bien le faire...
je t'embrasse bien fort!
si les gens sont scandalisés, cela prouve qu'ils ne se rendent même plus compte que le truc rouge dans la barquette du supermarché était vivant quelques jours avant dans une bétaillère. Et ils sont incapables d'accepter le fait qu'ils appartiennent au monde animal.
Je remarque que je reçois cette fois des commentaires plus enthousiastes. Peut-être est-ce dû au fait que l'action "Le sang des bêtes" s'imposait au regard des gens, les obligeant à remettre en question leurs pratiques (d'où réception en tant qu'agression). Dans l'Opération-barquette, il s'agit d'un happening, le message est clairement identifiable, il déclare un message plus qu'il "n'accuse", même si au fond l'idée est la même. C'est donc plus facile à regarder voire s'informer pour les passant(e)s. Le problème ne serait alors pas lié au faux sang ni à la violence du sujet mais à la manière d'élaborer l'action... Enfin, ce n'est que ma première impression...
Un article au sujet de l'opération parisienne est visible sur http://phverant.blogspot.com/2007/02/la-viande.html
Merci pour l'info.
Je ne prône pas le végétalisme mais juste une fois encore une logique planétaire. Car les élevages intensifs et les pollutions de l’eau par les animaux sont bien supérieurs à ceux des êtres humains. Et quand la population mondiale sera de plus de 10 milliards d'hommes il n'y aura plus assez d’animaux pour nous nourrir, sauf si on se donne la peine de voir plus loin encore une fois.
http://www.evolutionnaire.fr
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