Les graines de fenugrec se procurent le plus souvent en magasin asiatique, en épicerie fine (rayon épices) et en magasin biologique (le plus souvent au rayon graines à germer). Peu connue en France, cette légumineuse est pourtant incorporée à la pharmacopée et à la cuisine depuis des millénaires, notamment au Maghreb, au Moyen Orient, en Inde et en Chine. On lui attribue des qualités anti-anémiques, apéritives, digestives, anti-infectieuses, purificatrices… et son arôme épicé était déjà prisé pour la fabrication de pains en Egypte en 1 500 avant J. C. Récemment, la médecine occidentale a remarqué que ces graines abaissaient le taux de glucose dans le sang et avaient par conséquent une action favorable sur le diabète. Les recherches sont en cours. Néanmoins, diabétique ou pas, tout un chacun peut savourer ces petites graines chaudement épicées, pour relever un plat de céréale, une sauce, des légumes à l’étouffée, etc. Personnellement je les préfère germées : comme pour d’autres graines, le processus de germination les rend plus croquantes, pleines de fraîcheur, augmente leur digestibilité, et multiplie leurs qualités nutritionnelles.
Pour cela il vous faut un germoir (acheté en magasin bio ou fabriqué, par ex. un bocal au couvercle troué, ou recouvert d’un bout de tulle maintenu par un élastique, ou alors une système de trois assiettes en terre cuite pour pots de fleur, la plus petite dans la moyenne, le tout recouvert par la plus grande, ou encore un autre système D de votre invention – voir exemple de Jacketpascale). Pour le fenugrec, j’utilise mon germoir en terre cuite, acheté depuis plus de dix ans mais qui, brossé régulièrement, a su rester pimpant.
Rincez vos graines de fenugrec (par ex. de 2 cuillers à café à 4 cuillers à soupe) et mettez-les dans un petit récipient. Recouvrez-les d’eau filtrée ou de source et laissez-les tremper ainsi toute une nuit.
Le lendemain matin, filtrez et rincez à nouveau vos graines. Mettez-les dans votre germoir. Il ne vous restera plus qu’à rincer vos graines deux fois pas jour, en les décollant les unes des autres, pendant trois jours. Puis consommez-les et/ou conservez-les au réfrigérateur quelques jours. Il est, parait-il, possible de prolonger la germination jusqu’à une semaine, afin d’obtenir des jeunes pousses. N’ayant jamais essayé, je ne peux pas vous faire part de mon expérience.
Une cuiller à café de germes par personne parfumera amplement vos salades et autres plats, tout en apportant son lot de fraîcheur. Et attention aux abus pour les femmes enceintes, le fenugrec, pris en grosses quantités, est réputé pour favoriser les contractions utérines.
Vous avez réussi votre culture, savouré votre plat parsemé de fenugrec germé, une étonnante surprise vous attend. Mais patience, le temps doit faire son œuvre. Le lendemain, vous serez sûrement plein de force (croyons-y !), mais ça vous ne vous en rendrez probablement pas compte. Par contre, à moins d’utiliser un déodorant anti-perspirant, vous remarquerez très certainement que votre transpiration aura pris l’odeur caractéristique de cette épice : c’est l’effet (in)désirable du fenugrec !
En photo (de mauvaise qualité, je sais, et en suis désolée) : fenugrec après deux jours de germination
10 commentaires:
Je n'ai pour l'instantfait germé que du soja vert mais je pense à diversifier mes pousses, je n'ai plus quà me procurer du fenurec!
J'aime beaucoup le fenugrec germé. J'en ai fais l'an dernier.
:)
Mayacook,
Oui je te le conseille si tu en as envie. C'est encore plus facile que le soja mung.
Cammu,
Je reconnais ton goût pour les épices.
Joli! J'espère essayer le fenugrec germé un jour bientôt.
coucou Virginie!
j'ai découvert le fenugrec en regarant six feet under...c'est tout dire!
Rien ne t'échappe !
Merci pour toutes ces explications très intéressates !
De rien Fabienne.
Quand on fait pipi aussi, on retrouve l'odeur de cette épice :-)
Ouf, ce n'est pas mon odorat qui était défaillant...
Du coup à chaque fois que je mange du fenugrec germé, je fais des contrôles ;-))
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